20 juin 2012
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Eloge de l’autre Celui qui marche d’un pas lent dans la rue de l’exil C’est toi C’est moi Regarde-le bien, ce n’est qu’un homme Qu’importe le temps, la ressemblance, le sourire au bout des larmes l’étranger a toujours un ciel froissé au fond des yeux Aucun arbre arraché Ne donne l’ombre qu’il faut Ni le fruit qu’on attend La solitude n’est pas un métier Ni un déjeuner sur l’herbe Une coquetterie de bohémiens Demander l’asile est une offense Une blessure avalée avec l’espoir qu’un jour On s’étonnera d’être heureux ici ou là-bas. Tahar Ben Jelloun Tanger 7 octobre 2007 |
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