19 mars 2012
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Car on t’attend quelque part dans l’enfoui comme autrefois tu te souviens de cette vie profonde sous la pile des linges que tout était par devant bien plié le journal sur la table puis la table dans le jardin avec du ciel mais dans un fouillis débonnaire d’odeurs et de regards et de sœurs probes qui caressent aujourd’hui tous ces vivants jamais rejoints sont-ils toujours de ta famille pris ici dans les mots n’ayant que ce lieu pour rester Rester serait-ce donc assez pour eux de feux de nœuds puis d’attirances d’exacte séduction ces cœurs d’autrefois qui débordaient d’attentes le cœur est une roue tournant trop vite sur la route la vie après qu’il est passé la vie n’a plus assez de vie De reste il y a toujours eu et pour chacun ce manque et notre petitesse et toi mettant partout les mains puis appuyant des pouces entrant le monde en toi pour le laisser grandir Georges Guillain Poèmes extraits de Avec la terre au bout, Atelier La Feugraie, 2011 |
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