12 avril 2012
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J’aime la ville et ses passantes Et leurs lueurs incandescentes Quand elles sourient de temps en temps A un passant S’il m’arrive d’être ce passant Je replonge en adolescence, pour un instant La ville connaît par moments De superbes soleils couchants Qu’on s’invente dans un sourire, en regardant La beauté d’un autre sourire Qui laisse un peu de la jeunesse en repartant J’aime la ville et ses rivages inconnus Où l’on accoste sans savoir S’il faut nager, si l’on surnage Alors, n’en parlons plus Il y a des heures indiscernables Dans des lieux qui n’existent pas Ou plus vraiment Et ni victimes ni coupables N’ont soudain la notion du temps La ville est pleine des hasards Qui nous construisent une existence Et ces passions, ces impatiences Ce n’est que la vie qui détonne Et les envies qui tourbillonnent C’est mieux que l’ennui silencieux Il y a toujours un quai, un bar La silhouette d’une fille Les échos de rires d’enfants La ville où tous les gens s’ignorent Sans prendre le temps d’exister Elle connaît des moments intimes Il y a des regards qui s’animent Et des amis dans les cafés Cette ville qui nous dévore Elle a des soirs qui s’éternisent Et la douceur sait la gagner Elle aime les heures indécises Et les instants d’éternité Matthias Vincenot Texte inédit |
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2006 |