Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 23:10

Une femme, c'est comme un arbre,

c'est toute remplie de sève,

elle est comme un volcan,

qui gronde et qui s'élève.

Elle est comme un doux vent,

qui grandit et s'achève,

sur les ailes du temps,

une vague sur la grève.

 

Une femme, c'est comme le vent,

elle bruisse et elle murmure,

elle est comme l'ouragan,

qui tempête et qui dure.

Elle est comme un volcan,

qui explose et qui coule,

elle est un arbre vivant,

où les oiseaux roucoulent.

 

Une femme,c'est la vie, c'est un refuge, un nid,

c'est aussi un déluge, un embrasement, un cri.

Une femme, c'est le mystère, du jour et de la nuit,

c'est de tout l'univers, l'immense symphonie.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 08:00

S'il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d'oie
Des oreillers d'autrefois
J'aimerais
Ne pas être portefaix
S'il vous plaît, faites-vous légers
Moi, je ne peux plus bouger

Je vous ai portés vivants
Je vous ai portés enfants
Dieu ! Comme vous étiez lourds
Pesant votre poids d'amour
Je vous ai portés encore
À l'heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Vous ai morcelé mon cœur
Quand vous jouiez à la guerre
Moi, je gardais la maison
J'ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons
Quand vous mouriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Et tout le malheur dedans

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui parle ou qui se tait
Celle qui pleure ou qui est gaie
C'est Jeanne d'Arc ou bien Margot
Fille de vague ou de ruisseau
Et c'est mon cœur
Ou bien le leur
Et c'est la sœur ou l'inconnue
Celle qui n'est jamais venue
Celle qui est venue trop tard
Fille de rêve ou de hasard
Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

Il vous faut
Être comme le ruisseau
Comme l'eau claire de l'étang
Qui reflète et qui attend
S'il vous plaît
Regardez-moi ! Je suis vraie
Je vous prie, ne m'inventez pas
Vous l'avez tant fait déjà

Vous m'avez aimée servante
M'avez voulue ignorante
Forte, vous me combattiez
Faible, vous me méprisiez
Vous m'avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m'avez faite statue
Et toujours je me suis tue
Quand j'étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus
Quand j'étais belle et soumise
Vous m'adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui aime ou n'aime pas
Celle qui règne ou se débat
C'est Joséphine ou la Dupont
Fille de nacre ou de coton
Et c'est mon cœur
Ou bien le leur
Celle qui attend sur le port
Celle des monuments aux morts
Celle qui danse et qui en meurt
Fille-bitume ou fille-fleur
Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S'il vous plaît
Soyez comme je vous ai
Vous ai rêvés depuis longtemps
Libres et forts comme le vent
Libre aussi
Regardez, je suis ainsi
Apprenez-moi, n'ayez pas peur
Pour moi, je vous sais par cœur

J'étais celle qui attend
Mais je peux marcher devant
J'étais la bûche et le feu
L'incendie aussi, je peux
J'étais la déesse mère
Mais je n'étais que poussière
J'étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas
Mais un jour la terre s'ouvre
Et le volcan n'en peut plus
Le sol se rompant découvre
Des richesses inconnues
La mer à son tour divague
De violence inemployée
Me voilà comme une vague
Vous ne serez pas noyés

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Et c'est l'ancêtre ou c'est l'enfant
Celle qui cède ou se défend
C'est Gabrielle ou bien Éva
Fille d'amour ou de combat
Et c'est mon cœur
Ou bien le leur
Celle qui est dans son printemps
Celle que personne n'attend
Et c'est la moche ou c'est la belle
Fille de brume ou de plein ciel
Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S'il vous plaît
S'il vous plaît, faites-vous légers
Moi, je ne peux plus bouger

Partager cet article
Repost0
1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 19:20
Désirs de fleurs - Josette

Désirs de fleurs

aux prémices du printemps

saison des poètes

 

L'azalée s'épanouit

en robe froufroutante

invitée à la danse

Partager cet article
Repost0
17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 22:06

Danse jubilatoire

 

 

Pour écrire,

Il faut aimer danser.

 

Pour danser,

Goûter la volupté des mots.

 

Les sucer, les manger,

Les savourer tout à loisir.

 

Les re-sucer, les re-manger

S'en recouvrir

S'en goberger

S'en empiffrer.

 

Les prendre à bras le corps

Les enlacer

Les entraîner

Les faire danser

Les mélanger

Les emmêler.

 

En faire des nœuds

Des longs rubans

Des ribambelles

Des rondes d'enfants.

 

Sauter à la marelle

La Terre, le Ciel

Enfer et Paradis.

 

Et peu importe !

 

C'est juste jeux de mots

Plaisirs d'enfance

Gouttes de rires

Éclats d'instants !

 

  Martine-Laure Bertrand, "L'entrouvert des jours"  paru chez L'Harmattan.

Partager cet article
Repost0
11 février 2021 4 11 /02 /février /2021 11:30
 
C'était comme il y a plusieurs siècles,
c'était comme aux temps passés.
Comme si enneigées étaient les plaines,
comme si le froid tout là-bas habitait.
 
C'était comme si le vent chantait dans les bois,
comme si les loups y étaient les seuls rois.
Comme si dans une maison je me cachais,
comme si en sage femme j'existais.
 
C'était comme si sans cesse je devais lutter,
comme si toujours de la peur je devais me libérer.
Comme si ma sagesse d'esprit était la plus forte,
comme si de la nuit, je devais tenir fermée la porte.
 
C'était comme si je devais garder toute ma confiance,
comme si je devais préserver la divine alliance.
Comme si les hommes sans âme et sans coeur,
devaient pourtant nuire à mon bonheur.
 
C'était comme si je devais sortir malgré les loups et le froid,
comme si je devais grandir et souffrir tout à la fois,
comme si la lumière devait toujours me suivre,
comme si la pureté de mon être devait toujours survivre.
 
C'était comme si je devais créer quelque chose de grand,
comme si je devais ressentir ce qu'il y a de puissant,
comme si longtemps je devais attendre le Bonheur,
comme si de ma vie, mon esprit conservait le meilleur.
 
C'était comme si je devais faire chanter mon âme,
comme si je devais faire entretenir la flamme,
comme si je devais réapprendre à aimer Dieu,
comme si,au fil du temps, je devais faire de mieux en mieux.
 
 
Pascale Daguin-Mahé
Partager cet article
Repost0
25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 22:04

Le poème devrait nous apprendre

à nous déprendre, or il nous attache

plus fermement à la vie

nous lie nous relie nous ligote au

désir il fabrique de la parole amante

avec des mots d’amour il

dit la mort et nous entendons

l’amour il dit je passe et nous croyons qu’il

reste il se moque et nous voulons qu’il

plaisante il sait qu’il ne sauve de rien ni

personne et pourtant nous

écrivons.

Adeline Baldacchino

De l’étoffe dont sont tissés les nuages Éditions L’Ail des ours / 2020

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 21:55

 Souvent un grand désir de choses inconnues,

D’enlever mon essor aussi haut que les nues,

De ressaisir dans l’air des sons évanouis,

D’entendre, de chanter mille chants inouïs,

Me prend à mon réveil ; et voilà ma pensée

Qui, soudain rejetant l’étude commencée,

 Et du grave travail, la veille interrompu,

Détournant le regard, comme un enfant repu,

Caresse avec transport sa belle fantaisie,

Et veut partir, voguer en pleine poésie.

— Sainte-Beuve1804 > 1869« Le calme »

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 21:33

Édition 2021

Du 13 au 29 mars 2021

Édition 2021
Le Désir

L’affiche de la 23e édition du Printemps des Poètes, ayant Le Désir pour emblème, sera disponible à la commande au cours du mois de janvier 2021.

Quelle profonde inquiétude, quel désir d’autre chose,
Autre chose qu’un pays, qu’un moment, qu’une vie,
Quel désir, peut-être d’autres états d’âme…

S’exclamait Fernando Pessoa sous le masque d’Álvaro de Campos. En portugais aussi, le désir nous relie aux étoiles. Tout droit tombé des astres et des regrets latins : desiderare qui vient de sidus, sideris.
Comme un ciel étincelant d’absences. Une aimantation vitale. Un souhait ancestral, jamais élucidé, jamais rassasié, jamais exaucé.

Alors oui, après L’Ardeur, La Beauté et Le Courage, voici venu le Printemps du Désir.

Des longs désirs de Louise Labé aux désirs obstinés d’Olivier de Magny. Du désir de gloire des chansons de geste jusqu’au rude chemin des plus hauts désirs de René Daumal. De l’anéantissement, qui mène au rien du nirvana, jusqu’au désir sans fin d’Éros.

Depuis le grand désir du plaisir admirable de Pernette du Guillet jusqu’au fragile et subreptice désir de vivre d’Alejandra Pizarnik, en passant par l’amour réalisé du désir demeuré désir qu’est le poème pour René Char. De Philippe Desportes, qui entendait Avoir pour tout guide un désir téméraire, jusqu’au plus sentimental spleen d’Alain Souchon, qui nous a mis en tête refrains et souvenirs : Mon premier c’est Désir

Du Cantique des cantiques aux désirs éperdus de ce troisième millénaire menacé, tout reste à fleur de mots.

Et à oser ensemble, au plus intime de soi.

Sophie Nauleau

C’est à l’hiver que nous dévoilerons le nom de notre parrain ou marraine, après Jean-Marc Barr, Rachida Brakni et Sandrine Bonnaire…
Mais d’ores et déjà un immense merci à tous ceux qui ne cessent de conjuguer le printemps au plus que présent.

 

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 21:45

 

Chaussée d’escarpins vermillon

Elle s’en est allée à pas de loup l’année 2020,

Aucun prince pour la retenir, pour lui déclarer sa flamme,

La mystérieuse demoiselle au loup vénitien de soie et de dentelle

A quitté le bal masqué, sans un regard, sans un sourire

Minuit avait sonné, l’an 2021 venait d’être annoncé,

Elle n’était plus la bienvenue.

Sylvie B.

 

 

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2021 7 03 /01 /janvier /2021 12:32
Voici  pour cette année qui vient ...
 

l'avenir existe en guise de vœux pour 2021

 

un papillon s'enfuit du violon

qui pleure en sanglots longs

de n'avoir pas vu la couleur

du fugitif caché dans une fleur

 

elle est fleur bleu la petite fleur

elle séduit le jeune papillon

ils accordent leurs deux coeurs

et ensemble jouent du violon

 

d'instrument ils n’en ont qu’un

alors ils unissent leurs mains

galant il caresse de l’archet

la corde sensible du bleuet

 

en cet an neuf qui commence

avec la fleur ou le papillon

selon nos goûts et convenances

ensemble jouons du violon

 

valsons et chantons pour effacer

le souvenir de ce vingt frelaté

luttons ferme pour qu'en et un

fleurissent nos voeux enfin

 

 

Mario Urbanet

 

 

 

Partager cet article
Repost0