C'était comme il y a plusieurs siècles,
c'était comme aux temps passés.
Comme si enneigées étaient les plaines,
comme si le froid tout là-bas habitait.
C'était comme si le vent chantait dans les bois,
comme si les loups y étaient les seuls rois.
Comme si dans une maison je me cachais,
comme si en sage femme j'existais.
C'était comme si sans cesse je devais lutter,
comme si toujours de la peur je devais me libérer.
Comme si ma sagesse d'esprit était la plus forte,
comme si de la nuit, je devais tenir fermée la porte.
C'était comme si je devais garder toute ma confiance,
comme si je devais préserver la divine alliance.
Comme si les hommes sans âme et sans coeur,
devaient pourtant nuire à mon bonheur.
C'était comme si je devais sortir malgré les loups et le froid,
comme si je devais grandir et souffrir tout à la fois,
comme si la lumière devait toujours me suivre,
comme si la pureté de mon être devait toujours survivre.
C'était comme si je devais créer quelque chose de grand,
comme si je devais ressentir ce qu'il y a de puissant,
comme si longtemps je devais attendre le Bonheur,
comme si de ma vie, mon esprit conservait le meilleur.
C'était comme si je devais faire chanter mon âme,
comme si je devais faire entretenir la flamme,
comme si je devais réapprendre à aimer Dieu,
comme si,au fil du temps, je devais faire de mieux en mieux.
Pascale Daguin-Mahé