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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 22:50

La première, d'exil et de refus, chante Madinina
Je porte en moi une île, celle de l'Aimé, le père, ma source inépuisée
Je suis l'enfant des landes bleues, des gorges chaudes
Bues dans la liqueur sacrée d'une ânesse
Une mère, rive sèche et dure, glacier de ressentiment
Brasier d'intelligence névrotique
Je fredonnais des mondes interdits
Armé jusqu'au sang de mes joies insomniaques
Je suis poussière d'étoile
Et je demande protection
Pour mes oiseaux, mes arcs-en-ciel et mes caprices
Né d'un désir fugace
Puis, baigné dans les rages, les haines, les rancœurs
J'arrache ma liberté au silence fertile
Aux paillettes du temps, la danse des nuages
Leur mélodie de vie vivante
En nous résonne encore la comptine originelle, l'humiliation
De cette aube déplumée par des mains calleuses
Jours déchirants de lumière fardée
Dont nous demeurons les ambassadeurs boiteux et fiers
Des rêves de caresses, de baisers, de tendresse
Ont tissé, dans les charmes, un courage d'aimer
Mères blessées, blessantes, torturées, torturantes
Merci, nous sommes là
Pères absents à eux-mêmes, à l'histoire incertaine
Merci, nous sommes là

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