Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 23:24
Coucou !
 
En cette journée l 'amitié voici deux petits poèmes de Sarah Biguet
 
L'AMITIE  
 
 
 
 
 
L'amitié c'est une main qui vous soutient
dans la douleur et le désarroi.

C'est une oreille qui écoute
tantôt votre peine, tantôt votre joie.

C'est un regard qui voit
jusqu'au plus profond de votre âme
sans jamais se faire juge.

C'est un coeur qui s'ouvre
et jamais ne se referme...

comme un refuge 

 
----------------------------------------------------------------
 
L'AMI  
 
 
 
 
 
Il te connaît
et tu connais toutes ses incertitudes.

Il comprend tes pensées les plus secrètes
et tu l'écoutes quand il te raconte sa peine.

Il partage avec toi son repas
et tu es toujours là quand il te réclame dans l'embarras

Il te protège quand on t'accuse
et tu le soutiens quand il se bat.

Il rit quand tu es heureuse
et ton coeur saigne quand il est malheureux.

Entre toi et lui, l'amitié un jour s'est glissée
et vous a soudé lui et toi, pour la vie

 
--------------------------------------------------------------------
 
Bonne fin de journée
A+
Charlotte :-)
Partager cet article
Repost0
13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 23:26

 Dehors est une maison
et le vent s’éteint comme la lumière
Mon drapeau est une voix
échappée d’une statue qu’on démolit en cas d’urgence
Quand je hisse mon drapeau
à l’intérieur de la cave j’allume un ventilateur
pour le faire flotter

Les ombres parlent avec les ombres
Nous respirons leurs voix qui se fracassent
sur les ponts
Écoutez :
Les hommes sont des couloirs qui dévalent de la montagne
Écoutez :
Mon chien chante ce matin
Je vois sa voix qui partage ses os avec les miens

Partout on brûle des livres
La terre et les arbres aboient contre les avions
Les paroles ne parlent plus
Les mots se mouchent dans leurs doigts

À voir la voix !
On entend des dents et des gorges sciées
À la boucherie on vend des paroles comme des langues arrachées
Écoutez :
Ils ont tué nos mots et notre voix est ce qui reste
Nous avons des drapeaux transparents qui flottent
dans notre dos
Notre voix est une main aux doigts coupés

Écoutez :
Le poème vote Le poème rote
Il vomit des verbes sur des temps qui n’existent plus

Voixyez :
Un poème abandonné mentionne sur son mode d’emploi :
Usage dangereux / À lire en cas d’urgence
Ne laissez pas à la portée des enfants
Un clown déguisé en chien revendique un droit de voirie :
Hôpital Silence Rangez-vous sur le bas-côté
Préparez vos cartes d’embarquement
Occupation du domaine public
Fin provisoire d’autoroute

 

 

printemps des poètes 2013 les voix du poème



Partager cet article
Repost0
17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 22:52

Dans cette ville où tout se vend je suis le vent
je suis la marge.
Je vais où m’entraîne le chant. Oiseau libre je
prends le large.


Le verbe est semblable à la mer. Il a le goût salé
des larmes.
Je suis la bouche qui profère au nom des dieux
le sens du drame.


J’ai charge des mots solennels qui aident l’âme
à s’élever.
J’invente s’il le faut le ciel. Je donne à vivre
et à rêver.


Hors ma voix qui vient les fouetter les sons se
suivent se ressemblent :
Sans fin il faut ressusciter ces mots de Panurge
qui tremblent.


Je dis l’amour avec mon sang. L’enfance est un fruit
que je cueille
Parmi les astres éclatants qui la nuit nichent
dans les feuilles.


Tel un changeur les monnaies d’or je pèse et compte
les paroles.
En songe je vais chez les morts chercher mon Eurydice
folle.


Comprenez-vous que dans mon chant ce qui chante
c’est le silence ?
Je n’existe pas à plein temps. Je suis avec ce qui
commence.


Comme un sablier renversé le ciel a glissé dans ma
tête.
Je fais la fête avec les fées. Laissez s’envoler le
poète !

   
   

 

 
Partager cet article
Repost0
10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 11:35
 
 
 
 
proposition de découverte:
 
 
  
Partager cet article
Repost0
5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 14:08

Ecoute
le silence est fait de paroles
à l’intérieur de soi
comme une aube venue des profondeurs
entoure d’esprit
la lumière

Les mots de novembre annoncent l’espace
hauteur achevée des parfums vécus
l’odeur émaillée d’une vie qui avance
avec dans la bouche matinale
le goût d’une voix

Ecoute
le chuchotement du premier mot
se tait à la source
pour se désaltérer dans l’ombre
et combler le vide

Dans ce grenier inépuisable
enfin le cri
pétrifie l’essentiel

Anne Marie BERNAD (inédit Nov 2012)
 printemps des poètes 2013

Partager cet article
Repost0
22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 16:09

Une voix, une voix qui vient de si loin
Qu'elle ne fait plus tinter les oreilles,
Une voix, comme un tambour, voilée 
Parvient pourtant, distinctement, jusqu'à nous.

Bien qu'elle semble sortir d'un tombeau 
Elle ne parle que d'été et de printemps.
Elle emplit le corps de joie, 
Elle allume aux lèvres le sourire. 

Je l'écoute. Ce n'est qu'une voix humaine
Qui traverse les fracas de la vie et des batailles, 
L'écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages.

Et vous ? Ne l'entendez-vous pas ? 
Elle dit "La peine sera de courte durée"
Elle dit "La belle saison est proche."

Ne l'entendez-vous pas ?

Robert Desnos - Contrée (1936-1940)

Partager cet article
Repost0
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 22:16
 

Vous aviez mon coeur
Moi, j'avais le vôtre :
Un coeur pour un coeur,
Bonheur pour bonheur !

 

Le vôtre est rendu,
Je n'en ai plus d'autre ;
Le vôtre est rendu,
Le mien est perdu !

 

La feuille et la fleur
Et le fruit lui-même,
La feuille et la fleur,
L'encens, la couleur,

 

Qu'en avez-vous fait,
Mon maître suprême ?
Qu'en avez-vous fait,
De ce doux bienfait ?

 

Comme un pauvre enfant
Quitté par sa mère,
Comme un pauvre enfant
Que rien ne défend,

 

Vous me laissez là
Dans ma vie amère,
Vous me laissez là,
Et Dieu voit cela !

 

Savez-vous qu'un jour
L'homme est seul au monde ?
Savez-vous qu'un jour
Il revoit l'Amour ?

 

Vous appellerez,
Sans qu'on vous réponde
Vous appellerez,
Et vous songerez!…

 

Vous viendrez rêvant
Sonner à ma porte,
Ami comme avant,
Vous viendrez rêvant,

 

Et l'on vous dira :
« Personne !… elle est morte. »
On vous le dira,
Mais, qui vous plaindra ?

 

Élégies1825  

 

Partager cet article
Repost0
20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 15:33

Trapéziste cosmique
il s’élance pour regarder
de haut
la petitesse des remparts
qui séparent les hommes
captifs de leurs dieux
avides de sang
et de larmes

suspendu à la Grande Ourse
la nuit
il voit mieux
grâce au feu tamisé
des ténèbres
qui pénètre son âme
lancinant laser
de lucioles fraternelles

il voit se lever les rêves
de jour
qui l’habitent

ces rêves
sont le nectar
de sa vie


*

Des arbres de sang
explosent
dans nos labyrinthes
les grappes de vie
suspendues à nos lèvres
cherchent un souffle nouveau
comme un recommencement du monde
vers des printemps palpables

Les mains se cherchent
se prennent pour des ailes
et nos voix étranglées
croient qu’avaler une flûte
ou apprivoiser un rossignol
suffira à capturer
le chant fragile
noter sur la portée du vent
la musique indocile
du poème…

*

On pèse ses mots
on pèse ses morts
on raccommode ses trous de mémoire
avec des mots avec des morts

Rimbaud brûle encore ses vaisseaux
mais le bateau ivre voguera longtemps
sur l’océan des siècles

Les langues lagunes
soulèvent les vagues et les vents
la poésie écume ou murmure
son cri s’élance et retombe
là où on ne l’attend pas

Les chevaux de l’oubli
sèment à tous vents
les feuillets de l’âme
pour l’âme

Le poème remonte son fleuve
jusqu’à l’eau vive
du silence
jusqu’au sang d’encre
du mystère…


Michel Ménaché

printemps des poètes 2013 les voix du poème

Partager cet article
Repost0
17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 14:55

 


        J’étais à toi peut-être avant de t’avoir vu.
Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne ;
Ton nom m’en avertit par un trouble imprévu,
Ton âme s’y cachait pour éveiller la mienne.
Je l’entendis un jour, et je perdis la voix ;
Je l’écoutai longtemps, j’oubliai de répondre.
Mon être avec le tien venait de se confondre,
Je crus qu’on m’appelait pour la première fois.

Savais-tu ce prodige ? Eh bien, sans te connaître,
J’ai deviné par lui mon amant et mon maître ;
Et je le reconnus dans tes premiers accents,
Quand tu vins éclairer mes beaux jours languissants.
Ta voix me fit pâlir, et mes yeux se baissèrent ;
Dans un regard muet nos âmes s’embrassèrent ;
Au fond de ce regard ton nom se révéla,
Et sans le demander j’avais dit : Le voilà !

Dès lors il ressaisit mon oreille étonnée ;
Elle y devint soumise, elle y fut enchaînée.
Comme un timbre vivant, l’écho du souvenir
Appelait par ton nom l’écho de l’avenir.
Je le lisais partout, ce nom rempli de charmes,
Et je le relisais, et je versais des larmes.1
D’un éloge enchanteur toujours environné,
À mes yeux éblouis il s’offrait couronné.
Je l’écrivais… bientôt je n’osai plus l’écrire,
Et mon timide amour le changeait en sourire.
Il me cherchait la nuit, il berçait mon sommeil ;
Il résonnait encore autour de mon réveil ;
Il errait dans mon souffle, et lorsque je soupire
C’est lui qui me caresse et que mon cœur respire.

Nom chéri ! nom charmant ! oracle de mon sort !
Hélas ! que tu me plais, que ta grâce me touche !
Tu m’annonças la vie, et, mêlé dans la mort,
Comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche.
printemps des poetes
      2013
 
      Les voix du poème

 

 

 
Partager cet article
Repost0
14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 00:23

Je t'aimais

Dans l'orage des sèves

 Je t'aime

 Sous l'ombrage des vents

 

 Je t'aimais

 Aux jardins de l'aube

 Je t'aime

 Au déclin des jours

 

Je t'aimais

 Dans l'impatience solaire

 Je t'aime

 Dans la clémence du soir

 

 Je t'aimais

 Dans l'éclair du verbe

Je t'aime

Dans l'estuaire des mots

 

 Je t'aimais

Dans les foucades du printemps

 Je t'aime

 Dans l'escapade des saisons

 

 Je t'aimais

 Aux entrailles de la vie

Je t'aime

Aux portails du temps

 

Andrée Chedid - Quelques traces de craie dans le ciel

Partager cet article
Repost0